Les communautés autochtones et principalement mayas du Guatemala ont subi de graves sévices et violations de droits humains durant la guerre qui a secoué le pays de 1960 à 1996. Ce conflit aux bases économiques et raciales, débutera lorsque la gouvernance de Eisenhower, aux États-Unis, octroya le droit à la C.I.A de faire un coup d’État au Guatemala afin d’y installer un gouvernement militaire. Ceux- ci craignaient que l’ascension du communiste devienne une entrave majeure à leur projet néolibéraliste de développement agroalimentaire. La phase que l’on qualifie maintenant de génocide envers les communautés autochtones s’amorça vers 1978 à l’instant ou les troupes armées concentrèrent leurs attaques sur les villages mayas. Toute personnes s’opposant à l’élite politico-économique (les guérillas, adeptes du communistes ou ‘ rebelles gauchistes’ étaient considérés ennemies de l’état et devaient êtres punis et /ou éliminé. Les années 1980 est la période ou les violences ont atteint un paroxysme et ou le génocide s’est opérationnalisé envers les populations autochtones guatémaltèques.

Pendant ces attaques menées par les force armées et militaires étatiques, près de 5000 enfants ont été perdus/enlevés lors des déplacements forcés des familles qui fuyaient les violences. Ces enfants ont alors été mis en adoption de façon dite ‘ humanitaire’ à l’internationale. À partir de ce moment-là, les autorités en place ont considérés l’adoption comme un marché lucratif mais aussi comme une stratégie visant à faire disparaître les futurs guérilleros et guérilleras.

Les années suivantes sont marquées par l’explosion des demandes mondiales en adoption pour de jeunes enfants en santé. Les irrégularités du système d’adoption guatémaltèque, la corruption de l’armée et la négligence du système juridique ont permis au pays de devenir un endroit ou l’adoption fait maintenant fi de commerce, voire de traites et de vols d’enfants. De 1990 à 2007, environ 35 000 enfants ont été mis en adoption illégalement et presque tous aux États- Unis. Près de 98% des adoptions internationales passaient par des notaires et des avocats privés, et ce sans aucune intervention ou réglementation juridiques et des services sociaux. En plus de plusieurs incohérences dans les processus d’adoption, on dénote plusieurs allégations d’enlèvements, de fraudes et d’escroqueries.

Selon les Nations-Unies, le Guatemala est l’un des pays ou la population a subi les plus grandes violations des droits humains dans l’hémisphère sud occidental. Malgré les Accords de paix signée en 1996, le racisme endémique envers ces communautés se fait systématiquement sentir. Les acteurs de ces actes de génocides et de trafics d’enfants vivent en toute impunité tandis que ces enfants et leurs familles biologiques sont toujours à la recherche de leur proche.

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